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31 oct. 2012

"Le panache" zone polluée et contaminante liée à l'ancienne décharge de l'Eselacker à Kingersheim, (en 2006) 

C'est la zone impactée par la pollution émanant du Eselacker : les personnes situées à l'intérieur du panache sont plus ou moins impactées selon leur durée d'exposition et la nature évolutive du panache  

(eau + air + composition chimique aléatoire)


Le panache (zone polluée)  : décharge de l'Eselacker-Kingersheim  
"les conséquences sanitaires peuvent être graves, voire mortelles." 

La toxicité chronique : les effets apparaissent après une exposition prolongée à la substance, mais sont imperceptibles sur une courte échelle de temps. La toxicité chronique se manifeste après une exposition longue à une concentration faible de la substance toxique. Elle peut s'accumuler dans les tissus de l'organisme. Après un temps de latence suffisamment long, la concentration accumulée dépasse le seuil de toxicité chronique et les effets toxiques s'expriment. La substance peut également provoquer à de faibles concentrations de légers symptômes. Lorsque ces symptômes se prolongent dans le temps, ils entraînent un dysfonctionnement de l'organisme beaucoup plus important." 
extrait BASSIN RHÔNE-MEDITERRANÉE-CORSE GUIDE TECHNIQUE N°7 POLLUTION TOXIQUE ET ÉCOTOXICOLOGIE : notions de base Novembre 2002 


Kingersheim, toujours du gaz dans la zone commerciale


Publication dans magazine HEBDI 

30 oct. 2012

Arrêté Préfectoral et ancienne décharge de l'Eselacker à KINGERSHEIM


"PRÉFECTURE
Direction des Collectivités Locales et des Procédures Publiques
Bureau des Enquêtes Publiques et des Installations Classées
A R R E T E
n°                                            du                                          
portant prescriptions complémentaires, à la Ville de MULHOUSE,
des prescriptions complémentaires relatives à la surveillance des eaux
souterraines et à la gestion du risque induit par la présence de
pollution dans les sols, au droit de l'ancienne décharge de l'Eselacker à KINGERSHEIM
situation géographique des anciens dépotoirs sur le territoire de la commune de Kingersheim au lieu-dit « Eselacker »
LE PREFET DU HAUT-RHIN
Chevalier de la Légion d’Honneur
Officier de l’Ordre National du Mérite
VU le code de l’Environnement, notamment le titre Ier du livre V, et en particulier son article R.512-31,
VU l’arrêté interministériel du 11 septembre 2003 portant application du décret n° 96-102 du 02 février 1996 relatif aux prescriptions générales applicables aux prélèvements soumis à déclaration,
VU l’arrêté ministériel du 12 mai 2004 fixant les modalités de contrôle de la qualité radiologique des eaux destinées à la consommation humaine,
VU l’arrêté ministériel du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaines mentionnées aux articles R. 1321-2, R. 1321-3, R. 1321-7 et R. 1321-38 du code de la santé publique,
VU l’arrêté S.G.A.R. N° 2009-523 du 27 novembre 2009 approuvant le SDAGE Rhin-Meuse,
VU l’arrêté préfectoral du 22 septembre 1959 autorisant la ville de Mulhouse à exploiter un dépôt d’ordures ménagères sur le territoire de la commune de Kingersheim au lieu-dit « Eselacker »,
VU l’arrêté préfectoral du 17 janvier 2005 approuvant le SAGE Ill-Nappe-Rhin,
VU l’arrêté préfectoral N° 2005-173-11 du 22 juin 2005 portant prescriptions complémentaires à la ville de Mulhouse pour la réalisation d’une évaluation détaillée des risques pour le site de l’ancienne décharge de « l’Eselacker » situé sur la commune de Kingersheim,
VU l’arrêté municipal n° 330/2006 du 24 novembre 2006, pris par la commune de Kingersheim, définissant un périmètre où les usages de l’eau de la nappe sont interdits ou réglementés,
VU la circulaire du 8 février 2007 relative aux modalités de gestion des sites et sols pollués,
VU la circulaire N° DGS/EA4/2007/232 du 13 juin 2007 relative au contrôle et à la gestion du risque sanitaire liés à la présence de radionucléides dans les eaux destinées à la consommation humaine, à l’exception des eaux conditionnées et des eaux minérales,
VU la circulaire DPPR N° BPSR/2007-257/LC du 5 novembre 2007 relative la bancarisation des données issues de l'auto-surveillance des eaux souterraines des sites d'installations classées et des sites pollués,
VU la lettre préfectorale du 03 mars 2009 fixant un délai de trois mois à la ville de Mulhouse pour proposer un plan de gestion des risques induits par la pollution du site de l’ « Eselacker »,
VU la lettre préfectorale du 17 août 2009 rappelant les engagements de la ville de Mulhouse pour informer les propriétaires et exploitants du site de « l'Eselacker », vérifier la compatibilité de l'état de pollution du site avec ses usages avérés et reprendre la surveillance des eaux souterraines,
VU l’étude « suivi de la qualité des eaux souterraines » (Ref:/ RSt.1109/A9600/CStZ060039 du 17 octobre 2006) concernant le suivi des eaux souterraines au droit et aval du site de l'»Eselacker » réalisée de février à septembre 2006,
VU l’étude « Diagnostic Approfondi et évaluation détaillée des risques » (Ref:/.1025a/A.9600/CStZ060039 du 23 avril 2007) caractérisant l’état de pollution des deux zones impactées par la décharge,
VU l’étude « évaluation détaillée des risques », Volumes 1 et 2, (Ref:/ RSt1077b/A.9600/CSTZ060039 du 09 mai 2007), identifiant et quantifiant les risques sanitaires potentiels sur les secteurs « ancienne décharge » et « Cochery-Gival »,
VU le rapport de l’inspection des installations classées pour la protection de l’environnement du 08 janvier 2009 émettant des recommandations sur la gestion des risques actuels et futurs induits par la présence de pollution sur le site de l’ « Eselacker »,
VU le rapport au CoDERST du 14 octobre 2010 de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement, chargée de l’inspection des installations classées ;
VU l’avis du Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CODERST) en date du 4 novembre 2010
CONSIDÉRANT que la ville de Mulhouse a exploité une décharge soumise à autorisation et reste responsable de ses effets sur l’environnement et les populations,
CONSIDÉRANT que les différentes études menées par la ville concernant le site de l'« Eselacker » démontrent une pollution importante des sols et des eaux souterraines par des composés toxiques et cancérogènes,
CONSIDÉRANT que les impacts potentiels du site au regard des paramètres radiologiques ne sont pas connus et nécessitent d'être vérifiés par le biais d'un contrôle,
CONSIDÉRANT que le site de l’« Eselacker » est susceptible de présenter, en l’état, des risques pour la santé humaine et l’environnement et que ses risques doivent être vérifiés,
CONSIDÉRANT que le site de l’« Eselacker » est aujourd’hui occupé par des entreprises exploitant une activité dont la compatibilité de l'usage des terrains doit être vérifiée au regard de l’état de pollution des sols et de la nappe d'eau souterraine,
CONSIDÉRANT que les eaux souterraines constituent la principale ressource régionale en eau potable et qu’il est donc nécessaire de prévenir toute dégradation de leur qualité chimique ;
CONSIDÉRANT que le site présente une pollution des eaux souterraines, qui s’étend au delà du périmètre de l’installation, en opposition aux objectifs définis par le SAGE Ill-nappe Rhin préconisant un retour de la nappe à une qualité « Eau potable »,
CONSIDÉRANT que les caractéristiques physico-chimiques du panache engendré par la pollution ne sont pas connues avec précisions et doivent être réactualisées,
CONSIDERANT qu'il est nécessaire de renouveler et poursuivre la surveillance des eaux souterraines, dont les derniers relevés datent de septembre 2006,
APRÈS communication à la ville de Mulhouse du projet d’arrêté,
SUR proposition du Secrétaire Général de la Préfecture du Haut-Rhin,
A R R Ê T E
ARTICLE 1. CHAMP D'APPLICATION
La ville de Mulhouse (68100) ci-après désignée par « l’exploitant », a exploité un dépôt d’ordures ménagères à Kingersheim (68260), au lieu dit « Eselacker » par autorisation préfectorale du 22 septembre 1959, est tenue de se conformer aux prescriptions définies par les articles suivants.
ARTICLE 2. Plan de gestion du site et de la pollution
L'exploitant est tenu de compléter ses investigations précédentes afin de caractériser l'impact et les risques sanitaires réels engendrés par la pollution identifiée dans la décharge de l'ESELACKER située sur la commune de KINGERSHEIM et à laquelle sont soumis l'environnement et les personnes.
Il s'agira notamment de définir les polluants porteurs de risques dans différents milieux (eau, air, sols) et les actions envisageables pour supprimer leurs conséquences au regard des usages avérés.
Définition du plan de gestion du site.
Le plan de gestion n’a pas vocation à être redondant avec les études déjà réalisées (rappelées dans les visas). Il s’appuie sur ces études et toutes investigations complémentaires que l’exploitant jugera utiles au raisonnement pour répondre à la méthodologie définie par la circulaire du 8 février 2007 relative aux Sites et Sols Pollués – Modalité de gestion et de réaménagement des sites pollués du Ministre de l'Écologie et du Développement Durable, ainsi qu’aux prescriptions ci-après définies.
Article 2.1 – Objectifs du plan de gestion
Le plan de gestion doit rechercher  :
- la compatibilité de l’état des milieux avec l’usage avéré et/ou envisagé du site,
une amélioration de la qualité des eaux à l’extérieur du site compatible, à terme, avec un usage « eau potable ».
Le plan de gestion définira en particulier  :
En premier lieu, la caractérisation du risque réel porté par différents milieux (eau, air sols) auquel sont exposés les travailleurs et les tiers évoluant dans le périmètre défini dans l’annexe 1,
En second lieu, les mesures de sécurité et de protection adéquates destinées à protéger les personnes et l’environnement des effets du site, notamment concernant les activités identifiées, les usages avérés des sols, des eaux souterraines et superficielles constatés,
En troisième lieu, l’identification des sources à traiter et les solutions de remédiation applicables au site qui garantiront la compatibilité des usages actuels et futurs définis dans le PLU. Les risques induits par une pollution résiduelle seront également déterminés à l'issue d'éventuels travaux de dépollution
Article 2.2 – Contenu du plan de gestion
Les différentes options de gestion relatives au site étudié sont décrites et le choix s’appuie sur des critères explicites, argumentés et transparents. L’argumentation repose notamment sur un bilan « coûts – avantages »; en veillant à privilégier en premier lieu l’élimination des sources et en deuxième lieu la désactivation des voies de transfert.
In fine, les propositions de gestion doivent être motivées au regard des perspectives de développement durable et du bilan environnemental global.
Le plan de gestion traite notamment les points suivants :
Les risques potentiels pour la santé humaine, mis en avant dans l'Étude Détaillée des Risques sanitaires de 2007 et liés à l’inhalation de gaz toxiques, seront vérifiés par des analyses de gaz de l’air ambiant à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments sur l’ensemble du périmètre du site (voir ANNEXE 1). Les risques réels encourus par les travailleurs et les tiers seront alors redéfinis et des mesures de protection/remédiation seront proposées le cas échéant,
Des mesures d’information et de protection adéquates seront prises, dans les plus brefs délais, afin de prévenir tous risques d’exposition fortuite aux effets de la pollution, des personnes et des tiers amenés à évoluer sur le site ou dans son périmètre immédiat (riverains). Ces mesures intégreront notamment, la sécurisation des accès au site, l’interdiction des activités de loisir (cueillette, pêche, chasse, baignade, etc…), la maîtrise des nuisances avérées ou potentielles (olfactives, sonores, visuelles, etc…),
Des investigations complémentaires seront menées sur les zones sources identifiées dans le Diagnostic approfondi et dans l’étude détaillée des risques, afin que soient déterminées avec précisions les caractéristiques dimensionnelles et physico-chimiques des différentes sources de pollution responsables des impacts constatés,
La surveillance environnementale du site sera réévaluée. Il sera vérifié que tous les effets environnementaux du site sont sous contrôle. Le plan de gestion proposera, si nécessaire, les évolutions utiles des dispositifs de surveillance des eaux souterraines (pertinence du réseau et travaux relatifs à sa remise en service, paramètres suivis, fréquences associées, connaissance des écoulements locaux de la nappe).
En tant que de besoins, les éléments nécessaires à le mise en œuvre de restrictions d’usages seront exposés. Ils prendront en compte les contraintes d’urbanisme (PLU) et les mesures constructives qui peuvent être nécessaires.
Article 2.3 - Restitution du plan de gestion
L'identification du réseau de surveillance des eaux souterraines et la remise en état de ses ouvrages, sera réalisée sous 4 MOIS a partir de la date de notification du présent arrêté. Les premiers résultats d'analyse des eaux souterraines seront communiqués aux services de l'Inspection des installations classées sous un délai de 5 MOIS à partir de la date du présent arrêté.
L’ensemble des éléments d’appréciation relatifs à la compatibilité des usages actuels avec l’état de pollution du site sera adressé à l’Inspection des installations classées dans un délai de 8 MOIS à partir de la date de notification du présent arrêté. Les éléments en question présenteront notamment les risques sanitaires encourus par les personnes évoluant ou exerçant une activité sur le site.
Les mesures d'information et de protection des tiers, rendues éventuellement nécessaires suite aux conclusions relatives à la compatibilité des usages avérés au regard de l'état de pollution réel du site (article 2.3 alinéa 2), seront proposées aux services de l’inspection des installations classées avant un délai de 12 MOIS à partir de la date de notification du présent arrêté.
Les éléments relatifs à la caractérisation précise des zones sources responsables des impacts constatés devront être transmises à l’inspection des installations classées avant un délai de 14 MOIS à partir de la date de notification du présent arrêté.
Les éléments d’appréciation retenus par l’exploitant, relatifs aux options de gestion des sources, devront être communiqués aux services de l’inspection des installations classées avant un délai de 18 MOIS à partir de la date de notification du présent arrêté.
ARTICLE 3 . MODIFICATIONS ET COMPLEMENTS APPORTES AUX PRESCRIPTIONS DES ACTES ANTERIEURS
Pas de modification.
ARTICLE 4. RESEAU DE SURVEILLANCE DES EAUX SOUTERRAINES :
Le réseau de surveillance potentiel se compose des ouvrages mentionnés ci-dessous (utilisés ou non) :
N° BSS de l’ouvrage
Diamètre
de l’ouvrage
(m)
Localisation
Profond
(m)
Dénomination
0413-6X-0717/R2
0.064
Sur site
8.72
PZ 1 (piézo)
0413-6X-0718
0.064
Sur site
PZ 2 (piezo)
0413-6X-0583
0.064
Sur site
PZ 3 (piezo)
0413-6X-0584
0.064
Sur site
PZ3bis (piezo)
0413-6X-0696
0.064
Sur site
9.49
PZ 4 (piézo)
0413-6X-0697
0.064
Sur site
9.17
PZ 5 (piézo)
0413-6X-0698
0.064
AMONT (29, rue Manhurin à Richwiller)
9.65
PZ 6 (piézo)
0413-6X-0701
0.064
AVAL Est (11, rue de l’industrie à Kingersheim)
9.85
PZ 7 (piézo)
0413-2X-0433
0.064
AVAL éloigné (Rue de Picardie à Kingersheim)
9.60
PZ 8 (piézo)
0413-6X-0702
0,064
Sur site
8.50
PZ 9(piézo)
0413-6X-0699
0.05
AVAL ( Locarest)
7.82
R 1 (piézo)
0413-6X-0289
0.42
AVAL latéral proche (« les œufs Michel »)
18.8
Puits Peupliers
0413-6X-0736
0.064
AVAL Latéral éloigné prox Rue Pfastatt
10.50
PZ 10
0413-6X-0737
0.064
AVAL Latéral (parking Crozatier)
9.13
PZ 11
0413-2X-0442
0.064
AVAL (3 frontières pêche)
10.78
PZ 12
0413-2X-0443
0.064
AVAL (Rue de Provence)
8.95
PZ 13
0413-2X-0401
0.064
AVAL Éloigné (Alloin)
20.23
PZ 401
0413-2X-0109
0.05
Sud-Est Terril « Fernand »
22
PZ 109
0413-6X-0513
./.
Gravière
./.
Gravière Sud-Est
(Eau superficielle)
0413-6X-0003
./.
Ville de Kingersheim
./.
AEP 1
(Exploité)
0413-6X-0004
Ville de Kingersheim
./.
AEP /P2
(Non exploité)
0413-6X-0422
Ville de Kingersheim
./.
Dépollution Rhodia
(Fct ponctuel 2H/j)
0413-2X-0399
Puits ANNA 1 (MDPA)
./.
Dépollution MDPA
(80 m3/ H)
0413-2X-0419
Puits ANNA 2 (MDPA)
./.
Dépollution MDPA
(70 m3/ H)
?
./.
Magasin Super U
./.
Puits Super U
0413-2X-0206/F
./.
AVAL
./.
Puits 206
0413-2x-0291/F
./.
./.
./.
PZ 291
./.
./.
« ETANG Michel » sur site
./.
Étang
(Eau superficielle)
Article 4.3. Ouvrages supplémentaires
Lors de la réalisation éventuelle de forages supplémentaires, toutes les dispositions seront prises pour éviter de mettre en communication des nappes d’eau distinctes, et pour prévenir toute introduction de pollution de surface, notamment par un aménagement approprié vis-à-vis des installations de stockage ou d’utilisation de substances dangereuses.
L’exploitant fait inscrire le (ou les) nouvel(eaux) ouvrage(s) de surveillance à la Banque du Sous-Sol, auprès du Service Géologique Régional du BRGM. Il recevra en retour les codes BSS des ouvrages, identifiant unique de ceux-ci, qui devront être communiqués aux services chargés de l’Inspection.
Article 4.4. Gestion du réseau de surveillance
L’exploitant surveille, entretient et sécurise les ouvrages de surveillance lui appartenant ou qu'il utilise, en accord avec les propriétaires, de manière à garantir la protection de la ressource en eau vis à vis de tout risque d’introduction de pollution par leur intermédiaire.
En cas de cessation d’utilisation d’un ouvrage, l’exploitant informe le Préfet et prend les mesures appropriées pour l’obturation ou le comblement de cet ouvrage afin d’éviter la pollution des nappes d’eaux souterraines. Cette opération respectera la législation en vigueur.
ARTICLE 5 . Programme de surveillance
Article 5.1. Surveillance de la qualité de l’eau de la nappe :
L’exploitant fait analyser les paramètres suivants, avec les fréquences associées :
DENOMINATiON
SURVEILLANCE
FREQUENCE
NOM
CODE SANDRE
PZ 1
PZ 3
PZ 4
PZ 6
PZ 7
PZ 8
PZ 9
PZ 10
PZ 11
PZ 12
PZ 13
R 1
PZ 401
PZ 109
« Étang »
Gravière Sud-Est
Puits « Peupliers »
MENSUELLE
pH
Conductivité
Arsenic
Chrome
Plomb
Nickel
Cuivre
Cadmium
Zinc
Indice Phénol
Benzène
Tétrachloréthylène
Trichloréthylène
Chloroaniline-2
Chloro-méthylaniline
Naphtalène
Acénaphtylène
Acénaphtalène
Fluorène
Phénanthrène
Anthracène
Fluorenthène
Benzo(a)anthracène
Benzo(b)fluorenthène
Benzo(a)pyrène
Chrysène
Pyrène
PolyChloroBenzène (PCB 52)
PCB 101
PCB 138
PCB 153
HexaChlorocycloHexane alpha
HCH béta
HCH gama
HCH Delta
Monochlorobenzène
1,4-Dichlorobenzène
Hydrocarbures Totaux
Chlorophénols -2
Chlorophénols -3
Chlorophénols -4
1302
1304
1369
1389
1382
1386
1392
1388
1383
1440
1114
1272
1286
1593
./.
1517
1622
1453
1623
1524
1458
1191
1082
1116
1115
1476
1537
1241
1242
1244
1245
1200
1201
1203
1202
1467
1166
./.
1471
1651
1650
Les têtes de chaque ouvrage de surveillance sont nivelées de manière à pouvoir tracer la carte piézométrique des eaux souterraines du site.
Au moins une fois par an, le niveau piézométrique de chaque ouvrage de surveillance est relevé. L’exploitant joint alors aux résultats d’analyses une carte des courbes isopièzes à la date des prélèvements, avec une localisation des piézomètres.
Les prélèvements, l’échantillonnage et le conditionnement des échantillons d’eau doivent être effectués conformément aux méthodes normalisées en vigueur.
Les seuils de détection retenus pour les analyses doivent permettre de comparer les résultats aux normes de potabilité en vigueur si elles existent.
Article 5.2. Contrôle radiologique de la nappe d'eau souterraine
L’exploitant procèdera au contrôle des eaux souterraines pour vérifier l'existence d'une activité radiologique potentielle engendrée par le site de l'ESELACKER sur les eaux souterraines. Ce contrôle sera réalisé conformément aux préconisations de la circulaire ministérielle N° DGS/EA4/2007/232 du 13 juin 2007 et aux prescriptions du présent arrêté. L’exploitant contrôlera en outre l’absence d’impact radiologique, liés à ses activités passées, en aval hydraulique de son site conformément au calendrier défini ci-dessous.
Le choix du laboratoire, devra se faire au regard des agréments nécessaires pour les mesures considérées, et les conditions de prélèvement et d’analyses seront conformes à la législation en vigueur dont les textes de référence sont rappelés dans la circulaire n° DGS/EA4/2007/232 du 13 juin 2007.
Conformément à l’arrêté du 12 mai 2004, si :
Activité globale > 0.1 Bq/ L
ou Activité globale > 1 Bq/ L
Il est procédé à la quantification des radionucléides contribuant à cette activité.
La Dose Totale Indicative (DTI) est alors calculée et comparée à la limite de 0.1 millisievert/ an (0.1 mSv/ an).
Article 5.2.1 _ L’exploitant fait réaliser les analyses suivantes :
Activité Radiologique :
Points de prélèvement
CONTRÔLE DE
Calendrier des contrôles à partir de la date de notification de l'arrêté
PZ 6
PZ 1
PZ 5
R1
PZ 7
PZ 11
PZ 12
Puits 206
Activité  globale
Activité  globale
1ère mesure avant 4 MOIS puis,
2ème mesure avant 8 MOIS, puis
3ème mesure avant 12 MOIS.
Article 5.2.2 _ Rapport de synthèse proposant les suites :
A l'issue de l'exploitation des contrôles préconisés dans le présent arrêté, l'exploitant transmettra un rapport de synthèse exposant les résultats et leur interprétation. Le rapport de synthèse proposera les suites à donner quant à la mise en place d' une surveillance des eaux souterraines au regard des paramètres radiologiques.
Si les résultats montrent l'existence d'une pollution radiologique, de surcroît susceptible de s'étendre en aval du site, des investigations complémentaires seront faites et le réseau piézomètrique de surveillance sera alors adapté sur proposition de l'exploitant.
Article 5.3. Révision de la surveillance des eaux souterraines :
L’exploitant pourra, s’il le souhaite, réviser la surveillance des eaux souterraines proposée dans le présent arrêté APRES DEUX ANS d’exploitation. Cette modification ne pourra être effective qu’après restitution d’une étude hydrogéologique critiquant les conditions d’implantation des ouvrages, leur fréquence de suivi, le choix des différents paramètres et l'évolution des résultats d'analyse par rapport à 2006. Une proposition améliorée tenant compte de tous ces facteurs sera proposée et argumentée.
Article 5.4. Accessibilité du site /moyens d'information des tiers :
L’exploitant met en place des moyens utiles pour interdire l'accès du site aux tiers sur les secteurs susceptibles de présenter des risques et garanti l'information des tiers par des dispositifs adaptés et suffisants.
ARTICLE 6. MESURES COMPARATIVES ET CONTRÔLES
Article 6.1. Mesures comparatives
Outre les mesures auxquelles il procède sous sa responsabilité, afin de s'assurer du bon fonctionnement des dispositifs de prélèvement et des matériels d'analyse ainsi que de la représentativité des valeurs mesurées (absence de dérive), l'exploitant fait procéder à des mesures comparatives, selon des procédures normalisées lorsqu’elles existent, par un organisme extérieur différent de l’entité qui réalise habituellement les opérations de mesure du programme d’auto-surveillance. Celui-ci doit être accrédité ou agréé par le ministère concerné pour les paramètres considérés.
Les mesures comparatives sont réalisées selon la fréquence minimale suivante : ANNUELLE
Lorsque la surveillance définie à l'article 5 est réalisée par un organisme extérieur dans les conditions susmentionnées, les mesures comparatives ne sont pas nécessaires.
Article 6.2. Contrôles
Un contrôle de la qualité des eaux souterraines portant sur un nombre de paramètres plus important que celui de la surveillance pourra être exigé, tous les ans. Ce contrôle pourra être mis en place à l’issue des résultats publiés par l’INVS concernant la toxicité de composés ne disposant pas de valeur de potabilité à ce jour.
ARTICLE 7. ACTIONS CORRECTIVES
L’exploitant suit les résultats des mesures qu’il réalise ou fait réaliser, notamment celles de son programme de surveillance, les analyse et les interprète. Il prend le cas échéant les actions correctives appropriées lorsque les résultats font présager des risques ou inconvénients pour l’environnement ou d’écarts par rapport au respect des valeurs réglementaires relatives aux émissions de ses installations ou de leurs effets sur l’environnement.
ARTICLE 8. TRANSMISSION DES RESULTATS
L'exploitant adressera régulièrement au Préfet du Haut-Rhin un rapport synthétisant les résultats des campagnes de mesures réalisées, comparés aux résultats précédent et accompagnés de commentaires. Une carte précisera la localisation, la dénomination des ouvrages et le sens d'écoulement des eaux souterraines. Les problèmes ou incidents rencontrés au cours d'une campagne seront également rapportés et expliqués. Les copies des bulletins d'analyse de laboratoire seront joints au rapport.
L’exploitant transmet à l’inspection des installations classées ces informations sous 8 jours à partir de leur réception. L'exploitant s'assurera que le délai entre les prélèvements et la remise du rapport n'excède pas 1 MOIS.
ARTICLE 9. MODIFICATIONS
Toute modification apportée par le demandeur, ou portée à sa connaissance du fait d'un tiers, au programme de travaux et de surveillance de nature à entraîner un changement des prescriptions prévues dans le présent arrêté, devra être portée, avant sa réalisation, à la connaissance du Préfet avec tous les éléments d'appréciation nécessaires.
Ces modifications concernent notamment la définition du PLU, l’implantation de réseau souterrains, les affouillements de sols, la surveillance des eaux souterraines, les projets d'aménagements qui pourraient être envisagés.
ARTICLE 10. FRAIS
Les frais inhérents à l’application des prescriptions du présent arrêté seront à la charge de la Ville de Mulhouse.
ARTICLE 11. PUBLICITÉ
Un avis faisant connaître qu’une copie de l’arrêté portant prescriptions complémentaires est déposée en mairies de MULHOUSE et KINGERSHEIM et mise à la disposition de tout intéressé, sera inséré par les soins du Préfet et aux frais de l’exploitant dans deux journaux locaux.
Un extrait du présent arrêté énumérant notamment les prescriptions auxquelles l’installation est soumise sera affiché en mairies de MULHOUSE et KINGERSHEIM pendant une durée minimum d’un mois et affiché en permanence de façon visible dans l’installation par les soins de l’exploitant.
ARTICLE 12. DROIT DES TIERS
Les droits des tiers sont et demeurent expressément réservés.
ARTICLE 13. SANCTIONS
En cas de non-respect des prescriptions du présent arrêté, il pourra être fait application du chapitre IV du titre Ier du Livre V du Code de l’Environnement.
ARTICLE 14. EXECUTION
Le Secrétaire général de la Préfecture du Haut-Rhin, le Sous-Préfet de Mulhouse, les Maires de Mulhouse et de Kingersheim, les Inspecteurs des Installations Classées pour la Protection de l’ Environnement, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent arrêté.
Fait à COLMAR, le
Pour le Préfet,
Et par délégation
Le Secrétaire Général
Stéphane GUYON
Délais et voies de recours (article L 514-6 du Code de l'Environnement relatif aux installations classées pour la protection de l'environnement).La présente décision peut être déférée au Tribunal administratif de Strasbourg. Le délai de recours est de deux mois à compter de la notification pour le demandeur ou pour l'exploitant, il est de quatre ans pour les tiers à compter de l'affichage ou de la publication de la présente décision."

26 oct. 2012

ESELACKER et autres dépotoirs à Kingersheim : cartographie

  • selon les analystes, c'est quoi ? une "bombe à retardement"
  • on fait quoi ? on étudie : 1 étude, 2 études, 3 études, ...
    on prend quelles mesures pour la population, l'eau et l'environnement ? AUCUNE
 Zone Commerciale Périurbaine du Kaligone entre la rue de Richwiller et la rue de Pfastatt
Ecoulement des jus chimiques de la décharge étudiée du Eselacker vers  la zone commerciale, 
(sens de la nappe phréatique), présence de méthane. 

dépotoirs non étudiés rue des étangs, kingersheim strueth
La situation est connue des grandes enseignes commerciales au sein desquelles des investigations et des mesures ont été réalisées. Certaines comme Castorama ou Fly sont situées au tout début du panache. 

  • Le personnel a-t-il été informé ? NON 
  • Le personnel voit-il des techniciens équipés de masque à gaz ? OUI 
  • Le personnel a-t-il droit à des réponses s'il interroge ? NON
La totalité des friches COCHERY+ESELACKER est constituée de déchets dangereux et toxiques toujours dans les sols  avec absence de signalisation, sécurisation ou interdiction d'accès, "population non informée" et refus d'information par les collectivités

du Rhin de Huningue à Kingersheim ...visions chimiques - Barbara - 

25 oct. 2012

Kingersheim : le péché du mensonge par omission

GESTION DES DECHETS DANGEREUXKINGERSHEIM  EXEMPLAIRE EN "COMMUNICATION" MAIS PAS POUR DE VRAIES ACTIONS  Une politique riche en mots mais pas d'actes autour d'une vaste poubelle qui remonte à la surface.

Réflexions sur le thème de la gestion des déchets et aspects financiers  
Plus les déchets sont dangereux, plus leur élimination est onéreuse. La gestion des déchets constitue depuis toujours des marchés colossaux et incite des systèmes mafieux à s'en emparer. Avec un minimum de moyens c'est à dire une organisation limitée au transport et aux choix de terrains de dépose facilités par des connivences publiques ou privées,  des attributions légales ou dans l'illégalité et de façon sauvage, des profits élevés peuvent être réalisés rapidement. Au final, les déchets sont déversés dans la nature (gravières, carrières, mines, mers, fleuves, pays pauvres,…). 

Ce trafic là est sans doute bien le plus intéressant en terme d'investissement/temps/profit pour ceux qui ne s'embarrassent ni d'écologie ni de sens moral. 

Voilà pour le présent mais autrefois, c'était encore plus simple, tout le monde se débarrassait de tout n'importe où. L'essentiel était de ne plus rien voir et à moindre coût. Ainsi, les usines du Haut-Rhin autant que la pharmacie et la chimie Suisse Bâloise se débarrassaient de leurs déchets dans la nature proche, et Kingersheim en a hérité d'une partie. Ils y sont toujours et leur présence est insoupçonnée puisqu'ils sont enterrés. Le secteur français qui borde la Suisse, riche en gravières, a favorisé la dépose discrète et facile. Le sous sol est loin d'être propre. Les nappes phréatiques sont corrompues.
Le Rhin - Huningue 
La méthode légale et autorisée se pratiquait pour des sommes modiques, dans des décharges brutes listées officiellement avec des actes administratifs, arrêtés préfectoraux mais sans surveillance puisque ce qu'on y déversait n'avait pas d'importance. Par la façon illégale les déchets étaient déchargés dans la nature en vrac, dans les anciennes gravières, en l'occurence. Y avait-il vraiment une différence entre la pratique légale et la pratique sauvage ? 

Dans certaines communes, la municipalité acceptait favorablement ce business car elle y trouvait une opportunité d'obtenir quelques rentrées financières, même si au vu de la nature des déchets ces opérations s'avèreront des pièges. Un sacré marché de dupe lorsque le vrai contenu s'est révélé plus tard hautement dangereux et que l'eau se retrouvait empoisonnée. Certains maires en bordure de la frontière Suisse ont l'air penaud quand ils arguent "ils m'ont trompé". N'est abusé que celui qui veux bien l'être. Ce fonctionnement était une facilité pour tout le monde. Que les terrains utilisés soient publics ou privés cela arrangeait tout le monde. 

Concernant Kingersheim, une part majeure de son territoire était consacrée à l'exploitation de gravières et au stockage des déchets. La Ville de Mulhouse, les communes avoisinantes et les industries de la région y déversaient leurs ordures ménagères et déchets plus douteux. On dirait bien que Kingersheim était le plus grand secteur d'anciennes décharges de toute nature de la région. Une grande poubelle. 

Aujourd'hui, les déchets y sont toujours bien présents et ornent la commune d'un bien vilain cadastre. Ces décharges ne sont pas situées dans des forêts éloignées comme les dépotoirs le long de la frontière Suisse, mais au cœur même de la commune, là où quantité de personnes travaillent et vivent. Kingersheim étant essentiellement résidentielle avec une importante zone commerciale. 

Les décharges gratuites permettaient de gonfler les bénéfices des industriels. Ceux-ci sous-traitaient le transport, par camion, pour enlever leurs déchets. Je ne suis pas la seule à les avoir vu faire rue des étangs, aux étangs municipaux décharger par camions-bennes entiers, toute sorte de détritus industriels dans une énorme carrière dont l'eau était à fleur. La nappe phréatique baigne les carrières de Kingersheim. La carrière/poubelle a ensuite été comblée de remblais/déchets jusqu'au niveau du sol. Puis, abandonnée elle est devenue friche pleine de ronces, et l'on ne devine plus rien à présent. Des maisons se sont construites  en bordure. Les opérations se sont opérées au mépris total de l'environnement et de la population. Et ceux qui vivent là ne savent pas de quoi est fait leur voisinage. 

Aujourd'hui, sans cesse des affaires liées au traitement des déchets font du bruit dans les médias et notre pays n'est toujours pas propre en la matière quoique l'on essaye de faire paraître. Les déposes toxiques dans les pays en voie de développement s'effectuent toujours. La pratique d'aller chez le voisin est demeurée. 

A l'époque, il n'y avait pas de circulation financière très conséquente ou visible ce qui n'empêchait pas les chiffres d'affaires des industriels de ne pas se trouver amputés des charges réelles de traitement ou de neutralisation des produits. 

L'aspect atteinte à l'environnement on s'en fichait. Le préjudice humain on s'en contrefichait.

L'absence de frais réels liés aux déchets représente des sommes considérables surtout si l'on y additionne à présent les violences faites à l'environnement, à l'empoisonnement de l'eau, des habitants, de leur territoire de vie et des conséquences pour leur descendance. 

Les armes ont été laissées sur les lieux des crimes. Elles y sont toujours. Les enquêtes sont faciles et la mémoire doit être rafraîchie pour les coupables et l'addition présentée. 
Actuellement, la réglementation est contraignante et onéreuse ce qui n'empêche pas quantité de déchets d'aboutir n'importe où en polluant tout. Et de contaminer l'eau, les personnes, de façon invisible, exactement comme par le passé

Que ce soit un système mafieux qui prenne en charge les déchets ou pas on peut arriver aux mêmes effets. Les pratiques n'ont pas changées. Avant, on mettait les déchets à côté de nous, maintenant on les mets plus loin. Avant les déchets rapportaient de l'or aux industriels maintenant ils en rapportent à des systèmes mafieux. Question de vocabulaire peut-être. 

Nous subissons aujourd'hui, et pour un temps indéterminé, toutes les pollutions du passé qui agissent de façon invisible, bien cachées dans les sols. 

On se fout toujours de verser du venin là où des personnes vivent. Au passé comme au présent. On peut aussi se demander si accueillir des déchets dangereux tout comme s'en débarrasser ou ne rien dire, ne participent pas d'un même réseau, d'un même état d'esprit… et donc du même crime.

Ramené à zéro en matière de dépense, il est clair qu'il était plus intéressant de se débarrasser de ses déchets toxiques un peu n'importe où, à Kingersheim, par exemple. Et de bien camoufler tout ça. Merci pour le cadeau surprise. 

Faites-nous mourir à petit feu et en souffrant beaucoup, 
je vous en prie. 
Avec Alzheimer, on aura tout oublié. 

Estimation des coûts d'élimination des produits chimiques : 520 à 3 400 e HT/tonne 
(base de données 2002 agence de l'eau) : 
Evaluation du coût d'assainissement de l'Eselacker à Kingersheim :   " varie de 2,3 millions à un milliard d'euros" (article DNA du 22,10,2008)

24 oct. 2012

Si le greenwashing se pratique à Kingersheim, c'est au mépris de la réalité

OPERATION INSTITUTIONNELLE DE GREENWASHING

Lorsque le greenwashing se pratique à Kingersheim, c'est au mépris de la réalité

tract distribué dans les boîtes aux lettres côté strueth en parallèle et en réaction à la communication de la municipalité  pour une opération de nettoyage de la commune en mai 2012 - 

19 oct. 2012

Le Kaligone à Kingersheim : méga poubelle et risques

A KINGERSHEIM : LE KALIGONE ET SES DEPOTOIRS TOXIQUES : localisation géographique & situation commerciale 

A une demi-heure de Bâle en Suisse, à 20 mn de l’Allemagne, cette commune est intégrée à Mulhouse Alsace Agglomération et se situe dans une région industrielle qui a pris un virage économique suite à la fin de l'extraction de la potasse. Les galeries des mines ont été recyclées en site d’exploitation commerciale pour l’entreposage de déchets ultimes. Les accès situés à quelques kilomètres de Kingersheim/Mulhouse évacuent les gaz des profondeurs des mines chargés en diverses substances. Les déchets des anciennes mines de potasse, terrils stériles, bordent ce secteur, très fréquenté, jusqu'à Kingersheim.

Kingersheim possède l'une des plus grande zone commerciale du département, située au «Kaligone», parc commercial pensé dans un contexte de développement prospère grâce à  une volonté politique dédiée. De grandes enseignes, comme Fly, Atlas, But, Castorama, Décathlon... sont présentes et participent au dynamisme de la zone.
Les anciens dépotoirs sont situés au coeur de cette zone urbaine et commerciale.  
Les entreprises et investisseurs sont incités à s'installer tout autour des dépotoirs comblés par des milliers de tonnes de déchets. Des centres commerciaux et d'habitations sont en projet en plus des 400 entreprises déjà présentes. 
Le Kaligone est visible et identifié en tant que zone d'activités rentables et dynamiques. Elle l’est moins pour être une zone d’accueil de déchets industriels et chimiques, contenus dans le sol sur 8 m de hauteur. 
Auparavant, les terrains du Kaligone étaient dédiés à la dépose des déchets brut des entreprises et des communes voisines. Plus loin dans l’histoire, le lieu était consacré à l’exploitation de nombreuses gravières qui ont permis la dépose de déchets puis la réutilisation d'une partie des terrains creusés une fois totalement remblayés à l'aide des déchets.

Malgré une manne financière acquise depuis plusieurs dizaines d’années et des projets ambitieux, seul l’aspect spéculatif et financier est pensé par les élus et acteurs locaux au mépris de l'environnement, de la santé de la population, des salariés et des porteurs de projet liés au secteur du Kaligone à Kingersheim strueth. 
Les élus, les responsables interpellés sur ce dossier répondent qu’une étude est en cours ce qui leur permet d'éviter la problématique et de se dispenser de connaître le sujet, leurs responsabilités et les risques inacceptables qui découlent de la situation.  
Les années défilent et aucune mesure concrète de sécurisation des sites et de leurs différents impacts environnementaux et humains n'est menée. 

LE KALIGONE ET SES DEPOTOIRS 
TOXIQUES ENTERRES DANS LE SOL  
Vous le saviez et pourtant vous n’avez rien dit. "Nous refusons d’être vos cobayes et vos victimes"  
bulles oranges : dépotoirs de Kingersheim
dont 1000 000 de tonnes de déchets pour le Eselacker-Cochery à gauche
avec en masse :  pesticides, PCB, métaux lourds,..... 

8 oct. 2012

Particularité du cimetière chimique de Kingersheim/Mulhouse


Pourquoi l'ancienne décharge de Kingersheim est-elle hautement dangereuse ?

Des centaines de substances ont été recensées dans le site de Kingersheim avec quasiment tous les pires produits chimiques jamais créés par l'homme : les POP  (cf convention de Stokholm). http://fr.wikipedia.org/wiki/Douze_vilains

Sa particularité est d'être un dépotoir des "Trente Glorieuses" (années de 1945 à 1973). C'était une période de richesse, de gaspillage, d'absence de gestion des déchets, d'insouciance vis-à-vis de l'environnement. Les déchets issus de l'industrialisation en plus des déchets ménagers, étaient versés dans des décharges brutes, autorisées ou sauvages, dans les gravières de Kingersheim qui devenait ainsi un site géant de dépotoirs. Le dépotoir ainsi formé est à présent interdit par une réglementation stricte et par conséquent illégal. 

Durant cette période faste de très nombreuse entreprises industrielles et chimiques de la place et de la bordure Suisse, toute proche, ont créé des produits exceptionnels par leur efficacité mais aussi pour leurs effets secondaires sur la santé. Bien que synthétisés dans le passé, ils sont toujours actifs, et ce pour des dizaines d'années. Grâce à leurs propriétés très particulières, ils se dispersent très facilement et "voyagent" de façon invisible par le biais de l'air et de l'eau car le dépotoir de Kingersheim n'est pas confiné et qu'il  n'y a aucun dispositif pour recueillir les jus de décharge … Aussi, ce qu'on nomme "le panache" dans les études, c'est-à-dire la zone de contamination chronique humaine et environnementale croît avec le temps, de façon exponentielle, à l'insu de tous. 
Jusque dans les années 1970, voir jusqu'en 1980 pour Kingersheim, l'époque et l'esprit d'opportunisme faisaient imaginer que la nature absorbait tous les déchet. Les camions venaient décharger des fûts, des déchets industriels de toute sorte, jusque dans les étangs municipaux. Dans le sol + dans l'eau = hors de la vue = problème réglé. 

Tout comme les déchets radioactifs, les déchets chimiques sont vivants. Ils ne perdent pas leurs pouvoirs, leurs qualités du fait d'être des "déchets". Ce sont des produits très puissants, très concentrés qui possèdent tellement de qualités qu'on est incapable de connaître toutes les actions qui vont résulter du fait de leur mélange dans l'eau ou dans les gaz émis du sol. En présence récurrente, les êtres humains échapperont difficilement à leurs impacts d'autant  qu'en général on ignore leur présence et que quand on tombe malade on ne sait pas pourquoi. 

La nature de ces produits, leur durée de vie, leur absence de confinement, les conclusions de l'étude de risques ont donc de quoi inquiéter. L'absence de mesures et d'informations vers les personnes à proximité et dans le "panache" a de quoi étonner.

Si la période des 30 Glorieuses initia une période de saccage, de pollution massive, c'est nous qui sommes les héritiers des conséquences de ces activités. De la même manière,  des "déchets nucléaires" sont produits actuellement pour les offrir au futur. Et de la même manière encore, ils sont cachés dans le sol. 

Les villes de Mulhouse/Kingersheim qui étaient très industrialisées, avec un tapissage d'usines textiles et chimiques se placent désormais sans doute en seconde position après la région Nord-Pas-de-Calais concernant l'état de santé des populations. 

L'état de santé des populations correspond au niveau d'industrialisation et de pollution induites par ces années là. Les effets sur la santé peuvent être nombreux et variés et se manifester de façon retardée, 46 ans pour une exposition chronique pour un adulte exposé tous les jours. Les enfants sont plus vulnérables. Les études estiment aussi les risques pour le scénario des enfants exposés de façon chronique et bien d'autres scénarios encore. 
(cf EDR en possession de la Dreal) relatif au site de Kingersheim 

                                                  Kingersheim strueth, rue des faisans - rajout de terre sur ancienne décharge (Cochery) 2012
photo DNA - lindane, bord du Rhin, Huningue PUCK       
             


1 oct. 2012

CARRIERE/DEPOTOIR DE KINGERSHEIM : ZONE CONTAMINEE AUX PCB
Les PCB, (huile incolore),  sont une catégorie de produits chimiques synthétiques industriels.  Grâce à de nombreuses qualités : isolantes, diluantes, adhésives,... Ils ont été utilisés massivement dans le passé par les industriels dans les transformateurs (pyralène), condensateurs électriques et pour des usages domestiques.  Ils se sont révélés extrêmement dangereux pour la santé humaine, animale et l'environnement. La France en était le 1° utilisateur européen jusqu'à ce qu'ils soient interdits en 1976 et abandonnés dans la nature ou d'anciens dépotoirs tel l'Eselacker de Kingersheim/Mulhouse. Comme les éléments radio-actifs, ils peuvent rester actifs pendant des dizaines, voir des centaines d'années. Brûlés, ils deviennent encore plus toxiques en produisant des dioxines et furanes. Mosanto, Bayer et d'autres firmes ont  contaminés la planète entière car ils se sont dispersés partout. Dans le passé, Monsanto savait que les PCB étaient hautement toxiques ; à Kingersheim on connaît aussi leur présence dans l'ancienne décharge et leurs effets (cf Etude de risques) mais on laisse tout en l'état et la population n'est pas informée. 
C'est le même comportement que celui de Mosanto.

Les PCB sont classés parmi les pires polluants fabriqués par l'homme durant les 30 Glorieuses quand on utilisait de façon inconsciente ce type de produits chimiques (les POP). A Kingersheim Strueth, d'anciens transformateurs et d'autres déchets industriels contenant des PCB ont été jetés dans les gravières/décharges. Il sont toujours enfouis sous quelques centimètres de terre et contaminent de façon chronique l'air et la nappe phréatique puisque cet  ancien méga-dépotoir ne respecte aucune des prescriptions techniques réglementaires. Les PCB et bien d'autres produits chimiques très toxiques ont été abandonné dans le sol, sans précaution, au milieu de la population qui subit depuis l'impact de cette  pollution chronique. 

Les atteintes sur la santé peuvent être de toute sorte : dérèglement de la thyroïde, du foie, de la respiration, du système nerveux, cancers, leucémie, etc...Les PCB se fixent et s'accumulent dans les tissus graisseux du corps. Des effets graves peuvent apparaître après plusieurs années d’exposition même à des concentrations  peu élevées.